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 Il demandait toujours...

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ptitange23
Ange du flood
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ptitange23


Féminin
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Nom d'asile : Crazytown
Date d'inscription : 23/04/2007

Il demandait toujours... Empty
MessageSujet: Il demandait toujours...   Il demandait toujours... EmptyMar 15 Jan - 17:20

Ma première nouvelle... Avec tous ses défauts et sa simplicité ! ^^

Il demandait toujours...

Le vent soufflait doucement... Comme la caresse du printemps... Les cheveux blonds d'Enzo voletaient, recouvrant légèrement ses yeux bleux-gris... Il fixait l'horizon : les maisons, les jardins et le pont au loin où les voitures passaient inlassablement...
Dans le couloir, derrière lui, les autres lycéens défilaient en parlant bruyamment. Il apposa sa main à la fenêtre, contact froid qui lui donna des frissons.
_Enzo !
S'écria une voix féminine. Il fit volte-face. Mathilde, une jolie brune, et ses amies se tenaient là. Il lui demanda :
_Ca va ?
_T'as fait le début du devoir de bio ?
_Oui.
_Donnes-le moi, je vais faire le reste !
_Euh... Ok !
Il fouilla dans son sac et lui tendit quelques feuilles. Elle les prit sans un merci et elles s'en allèrent. Il les observa longuement, jusqu'à ce qu'elles disparaissent... Il baissa ensuite les yeux puis sourit légèrement. Il mit son sac sur son dos et descendit les escaliers tandis que la sonnerie retentissait dans tout l'immeuble. Il n'entendait même plus ce son, perdu dans ses pensées. Passant comme un fantôme au sein de tous. Ne laissant qu'une impression, une brève image qu'on oublie vite.
Dehors, il retrouva sa bande d'amis. Il les connaissaient depuis qu'il était haut comme trois pommes. Ils avaient fait les 400 coups : alllumer des feux dans des poubelles et des boîtes aux lettres, libérer les chiens de leur jardin grillagé, soulever les jupes des filles, escalader les murs pour entrer chez les voisins ou les maisons abandonnées, faire pleurer sa petite soeur en lui volant ses poupées ou en les enterrant dans le jardin, boire à en délirer et vomir partout, entrer dans les fêtes de personnes inconnues...
Avec eux, il avait eu ses premières crises de fous rire, à se tordre de douleur, à en pleurer. Avec eux, il avait bravé les interdits avec parfois de la honte, parfois de la joie mais en y repensant, sans aucun regret. Avec eux, il avait senti son coeur battre si vite qu'il avait cru qu'il allait éclater. L'adrénaline montant directement au cerveau, le rendant ivre de vie et de plaisir. Avec eux, il avait eu le courage de draguer sa première petite amie. Avec eux...
Trois d'entre eux étaient assis sur un banc, les deux autres étaient en face et on les entendait rire à un kilomètre à la ronde. Il se joignit à eux. Il les regarda et attendit une seconde de silence pour parler, il ouvrit la bouche mais la conversation reprit de plus belle. Le coupant net. Il referma la bouche.
_Je te parie que moi, je me la fais Margot !
Ils s'esclafèrent.
_Arrête de rêver, Luc ! Elle va te jeter comme une merde !
Leur rire résonna dans la tête d'Enzo, se cognant vaguement au paroi de son crâne comme une mélodie lointaine, ancienne. Le silence revint, il en profita et demanda du tac au tac :
_Ca va, les gars ?
Ils le regardèrent tous, coupés dans leur délire. Nathan répondit en lui donnant une tape sur l'épaule :
_Ouais, ça va, mec ! Eh, dis donc, t'étais pas là samedi ! Pourquoi ? Tu devais encore garder ta frangine ?
_Non. J'ai pas pu...
_Dommage, t'as raté quelque chose !
Nathan se tourna vers tout le monde, attrapa brutalement l'épaule de Luc et s'exclama :
_Luc nous a fait une super danse, devant tout le monde !
Ils se moquèrent tous de Luc mais ça n'avait rien de méchant. Luc faisait toujours des bourdes, il était d'une maladresse incroyable et nourissait fréquemment les conversations !
Luc râla et se défendit :
_J'étais saoul !
Nathan, plié de rire, rajouta :
_Et t'as vomi sur Thomas ! Ah, ah ! Je me souviendrais toujours de sa tête !
Ils rirent et Luc sourit, il en rajouta même pour les amuser encore plus.
18 heures... Enzo rentrait chez lui. Ses yeux rivés sur le béton, apercevant dans un mouvement rapide, ses baskets. Comme le ryhtme d'un balancier. Ses mains agrippaient à son sac à dos noir. Des nuages gris envahirent le ciel et la pluie commença à tomber. Au début, ce ne fut que quelques gouttes qu'il ne sentait même pas. Pourtant elles coulaient le long de ses cheveux et s'écrasaient au sol, le rendant gris foncé. Mais elle devint vite plus intense. Il releva les yeux comme réveillé, il plissa les paupières pour que les gouttes n'atteignent pas ses yeux et admirer ces cieux obscurs. Il s'était arrêté. C'est la sensation de son T-Shirt moulant son torse qui le fit se protéger sous un abris de bus. Il secoua ses bras et tordit le bas de son haut d'où de l'eau s'écoula. Il remarqua alors une personne qui avait eu la même idée que lui. Il la reconnut, c'était Alexandre.
_Salut, Alex !
Alex le dévisagea sans le reconnaître. Enzo le vit, il sourit du malaise qui régnait et poursuivit :
_Je m'appelle Enzo, on est en sport ensemble ! On était même dans la même équipe de rugby !
_Ah ! Salut !
_Ca va ?
_Ouais. Enfin, il fait un sale temps. J'attends le bus du coup !
_Moi, j'attends que la pluie se calme ou s'arrête !
Enzo lui souriait. Alex fouilla dans la poche de sa veste, il en sortit un MP3 et il mit un casque sur ses oreilles. Enzo détourna alors les yeux, il les leva vers ses beaux nuages gris qui pleuraient à chaudes larmes. Il mit sa main sous la pluie et son regard devint paisible. Cinq minutes ensuite, le bus s'arrêta. Alex monta. Enzo le suivit des yeux, il s'installa dans le fond où il retrouva un ami visiblement avec qui il parla. Enzo observa la silhouette d'Alex qui au fil de l'éloignement devint de plus en plus flou. Il leva à nouveau les yeux vers le ciel d'où l'eau continuait à tomber en trombe. Il soupira puis continua malgré tout son chemin. Il croisa une vieille voisine, avec son parapluie. Il l'aida à traverser les passages cloutés et prit en charge son caddy rouge.
_J'ai de la chance de t'avoir rencontrer, Marc !
_Non, je m'appelle Enzo !
_Enzo ? C'est un joli prénom !
Elle tousseta puis essuya sa bouche avec un mouchoir usé. Son bras accroché à celui d'Enzo tremblait légèrement. Enzo lui demanda :
_Ca va ?
_Oui, ne t'inquiètes pas ! Ce n'est qu'une vilaine bronchite ! Tu as vu mes jacinthes ? Elles ont bien poussé !
_Euh, non, j'ai pas fait attention !
_Tu peux laisser mon caddy là. Je vais le rentrer moi même ! Dépêches toi d'aller chez toi avant d'attraper la mort !
_Oui, au revoir, madame !
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