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 Poursuite. (Fenrir t'as intéret à passer par là!!!!!!!!!!)

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AuteurMessage
Morgan
Sous-directeur et floodeur en chefs
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Morgan


Masculin
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Ce que j'aime : Le P.I.C (Pourissage Insomniaque et Chaotique)
Pathologie : Me cherchez pas j'ai beaucoup d'autre moi plutôt violent pret à se jeter sur vous!! Yaaaaaaaahhhh!!
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MessageSujet: Poursuite. (Fenrir t'as intéret à passer par là!!!!!!!!!!)   Poursuite. (Fenrir t'as intéret à passer par là!!!!!!!!!!) EmptyLun 4 Juin - 1:01

Fenir j'veux ton avis et pronto!!!!

POURSUITE


Je cours, cours et cours toujours plus vite. Mon armure et mes bottes en lambeaux ne me protègent plus des eaux torrentielles qui s’abattent sur moi et sur tout le pays. Ma chemise, mes chausses et même mes os sont trempés. Le froid me lacère en tous points. Et pourtant je dois continuer à courir, la frontière n’est plus très loin. Une petite succession de collines herbeuses à franchir et je serai en sécurité. Je quitterai à jamais le royaume de Braise.
Damné soit le roi, damné soit le duc, damnés soient les magiciens, les prêtres et même les dieux. Puissent ils être tous maudits, car détruites sont les vertes forêts de Kébrolian, ensanglantées sont les rondes collines des marches du sud et morts sont mes frères et mes amis. Alors si un être aussi infime que moi dont les veine ne charrient aucune goutte de sang bleu, si un être tel que moi peux maudire quiconque, alors qu’ils le soient tous. Je revois encore mes frères de sang, d’âme et d’armes, je nous revois en ligne frappant fièrement nos glaives contre nos boucliers. Je nous revois entonnant notre ancestral chant de bataille. Je nous revois nous précipitant comme une seule masse vers les troupes impassibles du duc. Et je nous revois fuyant et hurlant alors que les démons loups convoqués par les magiciens nous taillaient en pièces. Maudits soient ces enfants de fées et de démons. Maudits soient tous les magiciens.
J’arrive au sommet d’une colline, je me retourne et essaye de distinguer mes poursuivants au travers du rideau de pluie. Je ne les vois pas mais entends leurs aboiements. Ces loups de l’enfer, rejetons du démoniaque Fenril que les Magiciens ont invoqué. Je leur ai échappé de justesse en m’emparant d’un cheval. J’ai dû mettre quelques milles entre nous mais ma monture s’est brisée la patte. Et depuis ces créatures infernales regagnent du terrain. Enfin ! Si j’atteins la frontière et la garnison qui s’y trouve elles ne pourront plus rien contre moi. Encore cinq lieux et j’y suis. Je connais bien le pays, c’est le mien ! Et en passant quelques cours d’eau je devrais réussir à brouiller les pistes.
Je bois un peu d’eau à ma gourde et me remet en route. Mon bras me fait mal, ces salles bêtes m’ont bien amoché pendant la bataille. Mes bandages sont rouges comme la plaine rouge du sang des miens. Je descends la colline. Passe devant une chaumière abandonnée. Même ici loin des combats, le pays est ravagé. Tous les hommes sont partis à la guerre et les femmes et les enfants ont déserté leurs terres pour gagner –comme je tente de le faire- le nord et la Nordlandie. J’avance encore dans la lande et arrive devant une rivière. Je la traverse jusqu’à avoir l’eau aux genoux et remonte le courant sur une centaine de pas puis, gagne la rive. Voilà qui devrait les retenir un temps. Sur la rive, je reprend mon souffle et bois tout mon soûl avant de remplir ma gourde et de reprendre ma course. Une autre colline à gravir. Le sol est boueux et semble fondre sous mes pas. Je tombe plus d’une fois mais enfin, j’arrive au sommet. La pluie s’est arrêtée. Je regarde au loin. Je les vois ! Une dizaine de formes grises fonçant dans la plaine. Ils arrivent à la rivière, stoppent un instant, je jubile ils m’ont perdu. Mais non ! Ils traversent et comme par magie retrouve ma trace un peu plus en amont. La peur ou plutôt la terreur m’enlace et je me remets à courir. Le glaive à ma ceinture s’entrechoque avec les restes de mon armure, battant la mesure de mes longues foulées, tel une horloge ayant entamé le décompte de mes derniers instants.
Les loups de l’enfer aboient, ils sont très proches du moins je le crois. Car ma frayeur est telle que mes sens en sont perturbés. Et la descente semble se faire dans du beurre, je ne sens presque plus le sol, comme si mes pieds battaient dans le vide. Je glisse ! Je tombe, roule et dévale la colline sur le dos. Arrivé en bas je me relève tant bien que mal. Les loups aboient toujours. Je ne semble pas plus blessé mais mon bras me lance et me fais souffrir plus que jamais. Je suis couvert de boue et par endroits de sang mais peu importe. Je me remets à courir. A l’ouest j’aperçois l’horizon, le ciel se fond à la mer et tous deux se teignent du rouge crépusculaire. Rouge comme le sang des Braitons -royaliste ou séditieux- tombés lors de la bataille. Mais pas mon sang, pas encore, jamais ! J’accélère encore, j’ignorai même pouvoir courir aussi vite.
Je vois la dernière colline, sur ses flans une multitude de menhirs jaillissent de la terre comme autant d’aiguilles sur une châtaigne, et en son sommet, un cercle de mégalithes complet et parfait. Les aboiements se font de plus en plus proches. J’ai l’impression de sentir surmoi leur souffle méphitique et leur haleine putride. Ou bien est-ce l’odeur du temps. L’odeur de ce soir de boucherie. J’entends un grognement au loin. La peur me serre les tripes. J’ai vu tant de jeunes hommes impétueux et téméraires. Je les ai vus assaillis par la même angoisse et rester dans une indicible torpeur alors que ces monstres les achevaient. Je ne finirai pas comme eux ! Non !
J’arrive dans le champ de monolithes et commence à gravir la colline quand j’aperçois un homme entre deux menhirs. Il est immense, il mesure peut-être six ou sept pieds de haut. Son corps est tout en muscle et il s’appuie sur la plus grande hache que j’ai jamais vu. Ce colosse ne porte pas les couleurs de la Braise- d’ailleurs il n’en porte aucune. Il est habillé bien simplement, un simple pantalon de toile et un gilet en laine. Il porte long ses cheveux noirs, ce qu’aucun homme n’aurait fait dans ce royaume. Tout chez lui est étrange et pourtant il me semble si familier, j’ai l’impression de le connaître depuis toujours. Et bien que ses yeux de jais me scrutent et qu’il tienne fermement le manche de sa hache, il ne m’inspire aucune peur, plutôt une étrange confiance.
Il me hèle, je m’approche de lui, un grognement me rappelle soudain les loups. J’informe cet inconnu du danger imminent que nous courons tous deux. Il me répond qu’il sait et qu’il est là pour ça. Que je dois oublier mes peurs et combattre mon effroi. Que si je dois mourir, il faut que ce soit en guerrier Braitons, l’arme à la main l’ennemi en face. Je lui dis que nous avons une chance d’atteindre la frontière. Il me dit qu’il n’a pas été amené ici, arraché à son pays -bien plus lointain que les frontières humaines- pour fuir, non. Il est là pour que je ne tombe pas seul. Je demande qui l’a amené ici. Il ne sait pas mais fait un geste de la tête désignant quelque chose dans mon dos. Je me retourne et vois les loups il sont très près de nous. Dans quelques trop courtes minutes ils seront là. L’homme me dit que je n’ai plus trop le choix. J’acquiesce silencieusement. Il ajoute que j’ai le choix de mourir au combat avec lui ou de mourir en fuyard. Je sort mon glaive et malgré le tragique de la situation lui sourit. Il éclate de rire, un rire puissant qui résonne sur chaque menhir. Nous nous plaçons l’arme à la main derrière deux monolithes pour tenter de surprendre (si tant est que ce fut possible) nos ennemis. Toujours souriant l’inconnu me demande si je connais un chant de guerre. Je connais bien sur le chant ancestral des braitons et je l’entame.

« Voyez mes ennemis innombrables,
Voyez leurs armes indomptables.
Je ne suis que vents et poussières.
Et pourtant je combattrai pour ma terre »

A ma grande surprise l’homme hoche la tête et reprend mon chant, de nulle part le son d’une cornemuse vient nous accompagner. Je cherche partout le musicien mais n’aperçois qu’une ombre indistincte debout sur le cercle de mégalithe. Intrigué mais n’ayant plus le temps d’éclaircir ce mystère, je reprend le chant.

« Voyez mon corps percé de flèches,
Voyez le sang ruisseler de mes plaies.
Hors ça ! Voyez le sang que ma lame lèche
Regardez moi seul faire face, je les effraie

Et entendez ce chant avant votre mort.
Et hurlez quand mon fer transpercera votre corps.
Je n’ai plus peur aujourd’hui car les dieux me regardent.
Et de les rejoindre dans leur palais il me tarde. »

Le chant s’achève et la cornemuse se tait alors qu’un monstre me saute dessus. L’arme à la main et hurlant, je me jette contre lui…
Ça y est, c’est fini, je suis au sol la face plaquée dans la boue et dans le sang, le combat n’aura pas duré. Nous avons succombé sous le nombre. Je ne sens déjà plus rien mis à part mon sang s’écouler de ma gorge et les loups vont bientôt commencer à se repaître de mon corps. Je ne peux plus bouger mais juste en face de mon regard, le visage de l’inconnu mort avant moi. Je regarde encore une fois ce visage qui m’était si familier. Et pour cause ! Je le reconnais maintenant : c’est le mien.


Epilogue

Travel, le ménestrel, descendit du cercle de mégalithes sa cornemuse en bandoulière. Il s’approcha des deux cadavres qui gisait là et soupira. Les loups étaient partis et les corps n’étaient plus que chaires déchiquetées. Et Travel se mit à chanter, chanter comme il savait le faire pour influencer les esprits, pour modifier la réalité ou pour comme maintenant aider les âmes à trouver le repos. Une fois qu’il eût fini de chanter, le ménestrel fondit en larmes et tomba à genoux. Etait-ce là donc le but de sa vie, obéir a une volonté inconnue qui le faisait parcourir tout le multivers pour accomplir –ou faire accomplir- maintes taches. Pourquoi aller chercher ce guerrier, l’arracher à son monde pour l’amener ici où il pourrait trouver combat à sa mesure ? Pourquoi forcer ce Braitons à combattre. Pourquoi réunir ces deux incarnations du même homme pour leur mort alors qu’avec ses pouvoirs Travel aurait pu les sauver ? Il n’y avait aucune réponse, Travel était perdu dans le multivers et voyageait de monde en monde à la recherche du sien et à chaque nouveau monde une nouvelle tâche dicté par quelconque volonté supérieure.
Le ménestrel du multivers se releva gagna le centre du cercle de pierre et se remit à chanter un chant discordant et perturbant la trame même de ce monde. Un espace devant lui commença à se troubler, à onduler comme soumis à des vibrations. Puis comme si quelque corde s’était rompue, l’espace se déchira laissant place à un portail lumineux entre les mondes. Travel jeta un dernier regard vers les deux corps puis très las traversa le portail.


FIN
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